Dans la bulle d'Antoine Waymel

 

Après une carrière dans la production industrielle de semences de blé dans l’Oise, cet originaire des Weppes a voulu revenir dans le Nord pour un projet plus personnel. «Avec l’eau calcaire présente dans la région, ma fille avait la peau très sèche. Je me suis demandé comment faisaient les anciens, alors j’ai acheté de vieux grimoires des années 1900 sur la production de savon pour m’informer sur leurs techniques», explique Antoine Waymel, à l’origine de Bulles en Weppes. Au fil de ses lectures et en complétant ses savoirs par une formation professionnelle dispensée à Paris par une savonnière, Antoine Waymel en vient à imaginer des savons artisanaux, écoresponsables, non testés sur les animaux et surtout sans huiles essentielles. «Cela épuise beaucoup de matières premières pour peu de rendement, mais, surtout, ces concentrés aromatiques sont puissants et tout le monde ne peut pas les utiliser. Et avant tout, on se lave pour se laver et non pas pour se parfumer !», rappelle le créateur.

Des produits locaux, saponifiés à froid

Antoine Waymel a créé quatre savons : le «Savon de Mamirène», le «Pavé des Weppes», le «Marie-Jeanne» et le «Lydéric». Le confinement a quelque peu retardé la production – qui démarrera à la fin du mois de juin –, mais a permis à Antoine Waymel de peaufiner ses premières portes ouvertes, le 1er août prochain, avec un savon spécialement produit pour l’occasion. «J’ai imaginé Bulles en Weppes sur une terre agricole où il manquait une petite note de cosmétique. Durant la Covid-19, pour ne pas tourner en rond, j’ai créé une campagne de financement participatif sur Ulule et ça s’est rapidement emballé», se réjouit-il. Il récolte un financement de 3 500 € auprès d’une centaine de contributeurs, mais aussi de nombreux contacts avec des boutiques en vrac et des offices de tourisme. Prochaine étape pour le fondateur, la création d’un shampoing solide et la mise en place de son réseau de distribution, sur les marchés de la MEL, les foires, les salons et autres événements régionaux. Cet été, il sillonnera le littoral à bord de son «Soap Truck» pour faire connaître ses produits, commercialisés également sur son site web dès mi-août. «Les consommateurs se tournent davantage vers les circuits courts. La crise récente l’a démontré : on revient aux sources», détaille Antoine Waymel, qui puise son inspiration dans la nature, les senteurs et les ressources régionales, à l’image de la chicorée, du houblon et du coquelicot. Dans un avenir proche, Bulles en Weppes proposera sept savons, des shampoings solides, une huile pour les barbes et une lotion démaquillante.

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